dimanche 9 octobre 2011

Rentrée littéraire septembre 2011-Hélène Gestern, Eux sur la photo

Titre : Eux sur la photo
Auteur : Hélène Gestern
Editeur : Arléa, 2011
Présentation éditeur : Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms, et une photographie retrouvée dans des papiers de famille qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu’on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu’ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.
A propos de l’auteur, le site de l’éditeur nous révèle qu’Hélène Gestern a quarante ans et qu’elle vit et travaille à Nancy. Eux sur la photo est son premier roman.
Avis :Un roman épistolaire délicieux et un peu suranné que l'on peut déguster une tasse de thé à la main, petit doigt relevé s'il vous plaît. Un tantinet emberlificoté, le récit de cette enquête à deux mains est malgré tout  prenant. Cependant, si elle aborde le thème du secret de famille, la souffrance supposée que traversent les protagonistes comme atténuée par le récit différé d'un lointain passé ne donne lieu à aucune révolte ni à aucune question fondamentale. Malgré le poids de la peine, comme ces gens restent bien élevés! Du drame vécu par les parents d'Hélène et Stéphane nous ne percevons qu'un écho étouffé ne  suscitant qu'une compassion polie. Est-ce parce que tout reste terriblement élégant que je n'ai pas réussi à m’intéresser vraiment à cette histoire ? Le registre est celui des nostalgies feutrées et des regrets fanés. Ici nous sommes entre gens de bonne compagnie, lecteurs de "ses romans qui sentent le missel et l'ennui" (1), ils souffrent  presque en silence, ou même ils ne souffrent pas ( je parle des enfants). Le pardon est accordé d'emblée et  le non-dit ne  laisse aucune trace dans la vie d'Hélène et de Stéphane. Bref, un livre sans danger, facile à lire et qui plaira à un large public d'autant que le roman fini bien et après tout pourquoi pas?

(1 ) Cette citation est tirée du livre Le premier été d'Anne Percin

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